Ce manifeste est la traduction du Ergo Manifesto, écrit par Kushti. Dans le but de promouvoir la plateforme Ergo, cette traduction peut être partagée, copiée, publiée…
Le Manifeste Ergo a pour but d’informer et de partager la vision de ce que peut accomplir la technologie Blockchain. Nous espérons construire une société grâce à une forme de coopération horizontale dans différents secteurs : travail, commerce et échanges, mais aussi solidarité et entraide.
Nous croyons que cela peut être accompli tout en conservant les principes fondamentaux qui œuvrent au bien-être des êtres humains.
Ces principes fondamentaux qui ont été au cœur des droits de l’homme doivent être maintenus en même temps que nos capacités technologiques évoluent. Les outils que nous construisons doivent enrichir l’être humain plutôt que de l’assujettir à des systèmes de surveillance et de contrôle.
Ces derniers temps, beaucoup d’informations liées à la blockchain parlent de la banque X ou de la société Y qui envisage d’utiliser la “blockchain” pour “réduire ses coûts”.
En gros, la blockchain, nouveau mot à la mode, est considérée par les puissants banquiers comme un moyen d’extraire de la valeur d’un peu partout, mais aussi de supprimer des emplois.
C’est exactement ce dont j’ai été témoin ces dernières années, sur les forums en ligne.
"La cryptomonnaie devrait fournir les outils pour enrichir les gens ordinaires. Avec leurs petites entreprises, ces derniers arrivent à peine à joindre les deux bouts, contrairement aux grands capitaux dépersonnalisés. C’est ce qui m’a inspiré. C’est mon rêve."
Selon la vision de la communauté crypto originelle, les outils liés à la cryptomonnaie devraient permettre aux gens de créer des activités économiques, peu importe la taille de leur entreprise, leur localisation, les taux d’intérêt fixés par les acteurs majeurs du secteur, etc.
Ces outils devraient permettre aux gens de créer des contrats (digitaux, automatiques, intelligents) peu importe les différences entre juridictions, traditions, pratiques courantes…
J’espère qu’Ergo y aura un rôle à jouer. Pour construire une croissance saine et durable sur la planète, des milliers de petites coopératives et d’entrepreneurs individuels sont beaucoup plus importants que quelques grosses entreprises dissimulant leurs bénéfices dans des paradis fiscaux.
Par exemple, réfléchissons à l’intégration et l’usage de ces outils dans des communautés, des fédérations de coopératives, des fondations à but non lucratif et des projets philanthropiques.
Envisageons de créer des financements collaboratifs. Oui, beaucoup d’autres choses peuvent être construites, mais je crois que mon objectif personnel ne doit pas être oublié. Mon rêve est que les smart contracts créent de la valeur et protègent les gens ordinaires.
Le premier block de la chaîne Bitcoin (plus connu sous le nom de Block Genesis) contenait le message : “The Times 03/Jan/2009 Chancellor on brink of second bailout for banks.”.
Le créateur du Bitcoin et inventeur de la première blockchain a choisi de cacher son identité derrière un pseudonyme que l’on connait tous : Satoshi Nakamoto. Il, elle ou eux ont inclus un message extrait d’un article du Times dans le tout premier block miné.
Ce block horodate la création de Bitcoin, mais aussi le démarrage d’une nouvelle ère technologique et financière. Pour résumer, ce fut le déclencheur d’une véritable révolution.
La décentralisation est politique. Cela a donné naissance à l’idée que le pouvoir central pouvait être remplacé par la technologie. Des systèmes pourraient être mis en place pour transférer de la valeur à l’échelle mondiale sans avoir besoin d’un intermédiaire ou de supervision. Les gens pourraient choisir la devise qu’ils souhaitent utiliser, mais aussi avec qui, comment et quand ils veulent échanger de la valeur.
Une industrie entière s’est créée autour de l’idée du commerce paire à paire. Des canaux ouverts, sans frontières et sécurisés, pourraient assurer les mécanismes d’une économie équitable et fournir des outils pour la prospérité de tous les citoyens sur Terre.
La mentalité des marchés crypto a pris un grand virage après la folie des ICO en 2017. En fait, on dirait que tout le secteur en est venu à célébrer les renflouements, les impressions de billets et les plans de relance.
Oui, il y a eu d’immenses gains en monnaie fiat, beaucoup de battage médiatique, mais cela montre que les intentions originelles des cypherpunks se sont peu à peu diluées.
C’est un sujet qui doit être traité. Si les cryptomonnaies doivent devenir un outil efficace pour l’être humain moyen, il faut qu’elles soient développées et adoptées. À l’heure actuelle, la mentalité du marché ressemble simplement à : comment attirer de nouveaux utilisateurs avec du marketing, créer des hausses de marché puis profiter de ces nouveaux membres.
L’état actuel du marché est un peu triste. Il faut revenir aux fondements de la révolution crypto, aux outils décentralisés qui garantissent le respect de la vie privée, la sécurité et qui conduiront vers une adoption concrète de ces systèmes. L’idéal est de créer des outils qui aideront les gens à créer de la valeur.
L’économie mondiale n’a pas vraiment évolué depuis les premiers plans de sauvetages. Je comprends que les thèmes centraux sur la vie privée et la sécurité déchaînent les passions. Toutefois, la réalité est que c’est l’être humain moyen qui souffre quand l’économie explose.
Prenons quelques secondes pour y réfléchir…
Les sociétés ont accès aux marchés et crédits étrangers. Elles possèdent de nombreux outils pour s’adapter ou contourner les obstacles économiques.
Pour ce qui est des entreprises criminelles, elles profitent généralement des difficultés économiques. Les périodes compliquées conduisent à l’automédication. Les plus importants réseaux criminels sont généralement des entreprises d’import/export. Elles ont accès à des devises étrangères et gèrent souvent des échanges de devises sur le marché noir. Elles tirent un maximum de bénéfices de leur accès aux marchés internationaux.
Les organisations terroristes profitent aussi des périodes économiquement difficiles. La colère issue du désespoir ou d’un sentiment de s’être fait tromper est souvent la meilleure source de motivation pour se tourner vers la violence. Les organisations terroristes prospèrent dans des zones de chaos. Elles s’en nourrissent ; c’est leur principal outil de recrutement.
Les riches de ce monde ont souvent leur portefeuille réparti à l’international. Ils sont relativement liquides et ils ont généralement la possibilité de contourner les difficultés par leur accès aux marchés, aux moyens réglementaires tels que les paradis et échappatoires fiscaux ainsi que les arbitrages juridictionnels.
Il existe de multiples exemples d’économies qui se trouvent en détresse. Dernièrement, la Turquie a fait les gros titres. La Banque Centrale Turque a récemment interdit la cryptomonnaie comme moyen de paiement. Elle a coupé l’accès à un outil potentiel qui aurait bénéficié au citoyen moyen.
Le taux de change de la Lyre était de 1,14 en 2010. Il est de 8,50 aujourd’hui. C’est une baisse de 86,5882% du pouvoir d’achat.
Imaginons maintenant que nous soyons Turcs. Nous avons passé notre vie à échanger notre temps et notre travail pour gagner de l’argent et épargner. Et voilà qu’en l’espace d’un peu plus d’une décennie, nos biens monétaires ont perdu 86% de leur valeur.
Ce qui est triste, c’est que la blockchain était accessible en Turquie. Cependant, les acteurs centralisés du secteur des cryptomonnaies ont abusés de leur position dominante.
Il est crucial de construire un système autant participatif et décentralisé que possible. Cela éliminera de potentiels mauvais acteurs et protégera l’ensemble de la population. L’exemple Turc représente donc un échec de la technologie et devrait nous alerter sur les dangers d’une blockchain centralisée.
Il faut que cet exemple ne se réduise pas aux dangers de la blockchain. Il faut plutôt qu’il illustre que les gens normaux ont besoin d’outils vraiment décentralisés dans lesquels ils ont pleinement confiance.
Aujourd’hui, dans la plupart des états sur Terre, les citoyens moyens n’ont aucun pouvoir sur leur politique monétaire. Ces mêmes citoyens n’ont pas les outils que les sociétés, les organisations criminelles ou terroristes et les riches, ont pour se protéger ou pour profiter des crises financières. Ces situations financières sont d’ailleurs créées par les mêmes puissances qui conservent leur richesse si précieusement.
La réalité est que les personnes en haut de la pyramide accèdent toujours au canot de sauvetage quand le bateau coule, pendant que ceux d’en bas sombrent avec le bateau. Ce n’est pas propre à la Turquie. C’est un phénomène global. C’est manifeste quand on regarde la répartition des richesses. Toutefois, cela a été aseptisé pour paraître plus acceptable. Ce n’est pas simplement les riches qui ont le canot de sauvetage et les gens ordinaires qui coulent.
C’est la reprise économique en forme de K (K Shaped Economic Recovery)
La monnaie digitale centralisée résonne comme une amélioration technique de l’infrastructure monétaire actuelle. Dans certaines zones, cela peut être le cas. Toutefois, il semble que les concepts de base de la monnaie sont dans la première phase d’une ère qui arme un peu plus la monnaie à l’encontre de l’humain moyen. Le système monétaire actuel attaque le citoyen lambda en créant une pression inflationniste constante. C’est le résultat immédiat de l’action des banques centrales qui impriment des billets, interviennent dans la politique monétaire et maltraitent la fiscalité des gouvernements.
Le résultat de cette politique monétaire a infligé d’importantes difficultés aux citoyens moyens du monde entier, à travers une augmentation constante du coût de la vie. L’hyper monétisation a transformé le moindre petit actif en un produit financier utiliser comme prétexte pour créer de la richesse. Cela a créé une répartition inégale des richesses et produit l’inflation de la dette mondiale à un niveau encore jamais vu dans l’histoire.
La vérité est que beaucoup de consommateurs ont été amenés à penser qu’une accumulation de chiffres reflète de grandes richesses. La réalité est que la monnaie perd de sa valeur dans notre pouvoir d’achat. La valeur de votre maison ne double pas, votre argent ne vaut plus que la moitié de votre maison.
L’inflation des salaires a cependant équilibré cette pression inflationniste qui s’exerce principalement sur les classes moyennes et basses. Le résultat est une progression de l’endettement personnel et un stress monétaire sur le consommateur moyen.
Étant donné que les banques centrales prennent le virage des cryptomonnaies de Banques Centrales (CBDC pour Central Bank Digital Currencies), elles pourront finir par redéfinir les règles historiques de la monnaie. J’ai peur que la monnaie devienne une arme et se transforme en moyen de contrôle de la société.
Il y a 3 points particuliers qui, je pense, doivent être surveillés et refusés pour empêcher l’adoption de monnaies militarisées.
Le premier est la capacité des monnaies digitales à avoir une date d’expiration et/ou la possibilité que les pouvoirs centraux détruisent les CBDC. Cela constituerait le pire vol possible. À l’avenir, nous entendrons peut-être parler de modalités d’assainissement tels que des confiscations d’actifs numériques. Cependant, les pouvoirs centraux seront toujours condamnés à rompre l’équilibre du pouvoir entre les citoyens et l’état.
Le second est la faculté des pouvoirs centralisés à fournir des crédits ou des facilités de paiement en fonction du statut social des citoyens. Autrement dit : armer la monnaie contre les dissidents. Dans une société libre, la possibilité donnée aux citoyens de contester est généralement la seule manière légale de faire changer les choses. L’absence de possibilité de contestation définit une société non libre. Connecter les pouvoirs centraux, les mécanismes de récompenses ou de régulations aux monnaies digitales, c’est armer la monnaies contre la liberté d’expression.
Le troisième aspect de la monnaie digitale à surveiller, est la possibilité d’interdire ou limiter l’accès au crédit selon les secteurs du marché. Cela va à l’encontre de la souveraineté de la monnaie elle-même. Le contrat social couramment admis est que notre monnaie nous appartient. C’est notre propriété, notre bien. Restreindre ou limiter la faculté du consommateur à dépenser librement ses richesses est quelque chose dont nous devrions avoir peur et résister. Bien que la législation a empêché l’accès à certains marchés, produits et services, la monnaie est toujours restée souveraine. Ce pilier de notre liberté doit être respecté. Cela pourrait potentiellement détruire le concept de libre marché.
La vie privée doit rester un moyen de protéger les individus. Cela ne doit pas être utilisé de force. C’est aux gens de faire leurs propres choix.
La vie privée est la possibilité de créer des barrières et d’ériger des frontières pour créer un espace par et pour l’individu. C’est à chacun de choisir quelles barrières et frontières ériger.
La civilisation vit sous une tension continue entre ce qui est le mieux pour la société et ce qui est le mieux pour l’individu. Mais la seule réelle entité dans tout ça est l’individu. Les collectivités, associations et gouvernements sont uniquement nourris par la participation et les interactions des individus.
La vie privée protège l’individu de la société.
La vie privée crée un espace permettant l’autonomie des individus. L’autonomie étant la base des droits humains.
La vie privée, qu’elle soit financière ou personnelle, est une composante essentielle pour vivre dans une société libre. Les données personnelles, quand placées entre de mauvaises mains, représentent un outil puissant de contrôle et de manipulation. La vie privée permet aux individus de prendre des décisions libres de toute coercition.
Dans les sociétés libres, les individus doivent avoir une frontière, une réalité propre, protégée des interventions, de la surveillance et du contrôle des gouvernements.
Pourtant, à travers le monde, l’évolution technologique actuelle est plutôt de s’introduire dans notre espace personnel.
Les individus devraient avoir le contrôle sur qui peut avoir accès aux données personnelles et financières.
La vie privée est une question de confiance. Le manque de vie privée traduit un manque de confiance. Le manque de confiance ne peut être la base d’une société saine. Les sociétés saines sont bâties par la coopération. La coopération volontaire est, en soi, un exercice de confiance.
Le respect de la vie privée veut dire que personne ne peut accéder à vos données sans votre connaissance/consentement ni s’en servir pour en tirer des bénéfices.
Le respect des données financières est particulièrement vital. Cela peut faire la différence entre la survie ou la disparition systématique des groupes d’opposition dans les pays autoritaires. Lorsque, dans une société, les données personnelles ne sont pas respectées, il n’y a aucun moyen de survivre face aux menaces des régimes oppressifs.
Combien de fois dans l’Histoire humaine, un conflit religieux, politique ou tribal a conduit un groupe puissant à confisquer les richesses d’un groupe moins puissant ? Combien de fois, la confiscation d’actifs financiers a-t-elle servi de prétexte à des politiques autoritaires ?
C’est précisément pour cette raison que de nombreuses entreprises, de dissidents et d’associations pour la protection des droits de l’homme conservent leurs comptes en banque en dehors des pays où ils agissent.
Le respect des données financières permet aux gens de protéger leur épargne lorsqu’un gouvernement essaye de confisquer leur richesse ; que ce soit pour des raisons ethniques, politiques, religieuses ou tout simplement économiques. Le respect des données financières est d’une importance capitale pour notre liberté et de nombreux gouvernements ont déjà montré leur volonté d’abuser de ces données.
Le but de la blockchain Ergo est de créer une monnaie ergonomique.
L’ergonomie est la discipline scientifique qui consiste à comprendre les interactions entre les humains et les autres éléments d’un système. Mais c’est aussi la mise en oeuvre des théories, règles, données et méthodes qui permettent d’optimiser le bien-être des humains et la performance du système globale.
À maintes reprises, nos économies ont implosé à cause d’outils financiers qui ont fini par cannibaliser les richesses et valeurs des gens ordinaires. Ce n’est pas ergonomique ; ce sont des méthodes prédatrices et monopolistiques. Nous avons besoin de meilleurs outils.
Maintenant, peut-être, la compétition va contrarier les pouvoirs centraux. Ce fut certainement le cas en Turquie. C’est pourquoi ces outils doivent respecter la vie privée, être résilients, résistants à la censure, sûrs, ouverts et gratuits.
Peut-être que vous vivez dans un pays développé et pensez que tout va bien, les banques centrales injectent de la liquidité dans notre économie. Les banques centrales écopent assez d’eau pour éviter que le bateau ne coule. J’espère que vous avez raison, mais j’ai peur que ce ne soit pas le cas.
Ce n’est pas parce que les outils que nous construisons ne vous profitent pas aujourd’hui qu’ils ne deviendront pas votre canot de sauvetage demain. C’est mon intention, le but du travail de ma vie dans la cryptomonnaie.
Tous ceux qui prétendent que les cryptomonnaies sont les outils des criminels et terroristes devraient se pencher sur comment ces organisations sont fondées. protégées et comment s’organise leur logistique avant de formuler de telles accusations. L’ignorance est un poison.
Ce sont trop souvent ceux qui sont en bas de l’échelle qui souffrent ; au contraire de ceux qui sont en haut et qui, justement, initie cette souffrance. Nous devons casser ce cycle économique.
Le but de la monnaie ergonomique est de créer de la monnaie et des contrats intelligents pour tout le monde. Ceux en bas de l’échelle sont ceux qui ont le plus besoin des outils que nous construisons.
Dans cette partie, nous allons définir les principes de base qui devraient être suivis pour créer une monnaie ergonomique.
On pourrait appeler ça : le “Contrat Social d’Ergo”
Dans le cas d’une violation de n’importe lequel de ces principes, le protocole résultant ne devrait pas être appelé Ergo.
Ergo devrait être autant décentralisé que possible.Toujours s’efforcer de grandir et de s’étendre. Les leaders, développeurs, fabricants de hardware, mineurs, fondations doivent éviter toute défaillance majeure. Les acteurs dont l’absence déstabilisera le fonctionnement du système doivent avoir un plan d’urgence en cas de perturbation. La décentralisation est née de l’éducation et de l’adoption. Les outils que nous construisons ont besoin de documentation. La communauté doit participer activement pour grandir et enseigner aux autres l’usage et l’adoption des outils. Internet est un puissant facteur de décentralisation et parfait moyen de transmission. La décentralisation est née de l’éducation, que ce soit au niveau du développement que de l’utilisation.
Les comportements malveillants qui peuvent affecter la sécurité du réseau doivent être évités. Si une de ces parties émerge durant la vie d’Ergo, la communauté doit faire en sorte de diminuer son impact. Il y en aura toujours pour semer le trouble, prendre l’avantage et abuser de leurs pouvoirs. Quelle est la solution ? L’éducation. L’éducation permet aux utilisateurs de se protéger, d’identifier les acteurs malveillants, de les éviter et de travailler ensemble pour diminuer leurs pouvoirs. J’encouragerai tous les membres de la communauté à s’instruire, adopter les programmes, aider et enseigner de n’importe quelle manière. Une communauté forte née d’une grande coopération.
Le protocole Ergo ne restreint ni ne limite une catégorie d’utilisation. C’est obligatoire pour rester résilient. Nous pouvons certainement prôner la coopération, l’échange et les valeurs humaines sans forcément l’imposer. Car ça nécessiterait un pouvoir central. Les développeurs sont libres d’apporter les raisonnements qu’ils souhaitent, d’endosser la pleine responsabilité de l’éthique et du droit de leurs applications.
Le code du cœur du protocole doit rester entièrement ouvert et transparent. Chaque ligne, chaque élément doit pouvoir être audité et accessible. Cela permet d’éviter la manipulation et en même temps de construire une résilience décentralisée. Ergo se veut être complètement open source afin d’inspirer confiance et que cette confiance soit parfaitement vérifiable.
N’importe qui peut rejoindre le réseau et participer au protocole sans aucune autorisation. Contrairement au système financier traditionnel, aucun sauvetage, interdiction ou toute autre forme de discriminations ne devrait être possible au sein du protocole Ergo. Les avantages des acteurs du protocole doivent être minimisés au maximum.
Ergo s’engage à soutenir les outils de protection de la vie privée pour ceux qui souhaitent les utiliser. Cela doit rester un choice volontaire. Les utilisateurs souhaitant empêcher l’accès publique à leurs données personnelles doivent avoir accès à des dispositifs le permettant. Ils resteront pleinement responsables de leurs actions sur le plan éthique et légal.
Concernant la sécurité, Ergo s’engage dans les meilleures pratiques en vigueur. C’est un engagement continu pour se prémunir des attaques du réseau, préserver la vie privée et protéger sa valeur.
Ergo s’engage à rester un outil pour l’être humain moyen. Ergo est une plateforme pour les gens ordinaires et leurs intérêts ne devraient pas être bafoués par de grands acteurs. Pour être précis, cela veut dire qu’il faut éviter la centralisation du minage. Les gens ordinaires doivent pouvoir participer au réseau en faisant fonctionner un noeud complet ou en minant des blocks. Les versions ultérieures d’Autolykos V1 s’attèleront à fournir une bonne répartition des taux de hachage.
Ergo s’engage à œuvrer à la construction d’un écosystème offrant les outils conçus pour aider les gens ordinaires. Les échanges paire à paire sont sans cesse menacés par les échanges centralisés. C’est le but d’Ergo d’encourager le développement d’outils et l’éducation de la communauté pour rendre plus fort l’humain moyen.
Plateforme pour les monnaies conventionnelles. Ergo est la première couche permettant à des applications de se développer dessus. Elle est adaptée à diverses applications, mais son objectif premier est de fournir un moyen efficace, sûr et facile de réaliser des contrats financiers. Ergo s’engage à construire un réseau aux fondations solides qui continuera à évoluer et innover. Le but de la monnaie conventionnelle est de construire un système qui n’est pas submergé par son coût d’utilisation et ses frais. Pour qu’une monnaie soit Ergonomique, elle doit rester compétitive. Ergo, grâce à son infrastructure et ses outils, aidera les gens à maximiser l’utilisation de la monnaie programmable.
Chaque évolution d’Ergo devrait avoir une perspective long terme. Ergo est né en plein bear market. Les objectifs et intentions des développeurs du coeur du protocole Ergo doivent dépasser les préoccupations court-termistes du marché. Il y aura toujours des gens qui viennent pour des gains rapides et ceux qui viennent pour les principes.
Les contrats intelligents représentent un concept open source qui donne plus de pouvoir aux gens ordinaires. Leur but est de rester résilients, flexibles et sûrs au travers des âges.
Étant donné qu’Ergo est conçue comme une plateforme, les applications construites dessus devraient aussi perdurer. Cette résilience et cette capacité à durer longtemps permettent aussi à Ergo d’être une bonne réserve de valeur ainsi qu’un moyen d’aider l’être humain moyen.
Nous devrions toujours regarder plus loin, réfléchir le futur. Quels outils pouvons-nous ajouter ? Comment pouvons-nous l’améliorer ? Quels sont les risques ? Comment se préparer à ce qui pourrait arriver ?
Pour qu’Ergo survive, cette vision long terme ne doit jamais mourir. Ergo est né en plein hiver des crypto. Beaucoup ont commencé à enterrer les systèmes distribués et leur capacité à créer de la valeur. Pourtant, nous avons tenu, nous avons continué à construire.
Trop souvent, les gens sacrifient la croissance long-terme pour un plaisir à court-terme. Des périodes heureuses comme des difficiles surviendront. Pour qu’Ergo perdure, nous devons être structurés et créer de la valeur sur de solides fondations.
Qui est Khusti ?
Alexander Chepurnoy (aka Kushti) est le principale développeur de la plateforme Ergo et est actif dans le développement de blockchain et smart contratcts depuis 2011. Il fut le principal développeur de NXT et de smartcontract.com (devenu Chainlink) en 2014 avec Sergey Nazarov, et est un chercheur auprès d’IOHK avec plus de 20 papiers académiques à son nom. Quand il travaillait sur NXT, il a lancé l’infrastucture de simples blockchains Scorex, qui a ensuite pivoté en infrasturcture de blockchaines modulaires. Durant l’automne 2015, ce projet a attiré l’attention de Charles Hoskinson, le fondateur de Cardano et Ethereum. Il rejoints alors IOHK aux alentours de Janvier 2016.
Note au sujet de la tokénomie
La plateforme Ergo a eu un lancement équitable dès le début. Il n’y a pas eu d’ICO et aucun coin n’a été préminé par les fondateurs. Décentralisation et équité d’un système monétaire paire à paire a toujours été la priorité. La trésorerie de la fondation représente 4,37% des coins minés et le coeur du système économique du protocole ne pourra jamais être modifié.
Liens utiles
Source: https://www.0knowledge.fr/2021/09/04/ergo-le-manifeste/